Accorder dessiner

Dessin avec tuning scores


Tuning score, Lisa Nelson

Le tuning score (traduit «partition pour accrodage») est une pratique de composition instantanée à plusieurs développée par la danseuse et chorégraphe Lisa Nelson.
Il propose un système de communication qui révèle aux participants, «movers» ou «regardeurs» comment chacun ressent et comprend ce qui se passe, grâce à 2 outils: le mouvement et des appels vocaux (calls), dont nombres proviennent du vocabulaire de la vidéo. Pause, Reverse, Repeat, End, Next, Restart….
L’activité propre de la partition est l’accordage, le tuning, entendu comme «l’acte d’établir une relation sensée entre une chose et une autre».


DISPOSITIF

Utiliser l'approche des tuning scores de Lisa Nelson dans un moment de dessin, ou un dessin dans un moment de Tuning Score.

  • Le jeu offre deux types de position: l'intérieur ou l'extérieur d'un espace choisi collectivement, et où une ou plusieurs feuilles sont accrochées . L'intérieur est l'espace du mouvement et du dessin; la périphérie est l'espace pour regarder. On peut passer de l'un à l'autre.
  • Quelqu’un se place dans l’espace. Une personne dit «ça commence»: commence alors un jeu collectif, montage instantané de ce qui est en train de se passer, chacun pouvant lancer des appels, rentrer ou sortir de l'espace jusqu’à ce que quelqu’un dise «fin».
  • En plus des appels habituels, les joueurs peuvent imaginer/utiliser des appels particuliers au dessin: « ENTER/EXIT dessin, figuration, imagination, paysage...» ; usage du « RETREAT » qui propose de prendre du recul.

Nombre de participants minimum: 3


Liste non exhaustive des appels

CA COMMENCE, PAUSE, REPETER, REMBOBINE, MAINTENIR, OUVRE/FERME, REMPLACER, ENTRE/SORT, REDUIRE, GO, MULTIPLIER, REJOINDRE, STOCKER, DIGRESSER, FIN



Commentaires

Les «appels» lancés par les joueurs peuvent venir de la perception d’un évènement dans le dessin, dans le mouvement des corps, dans l’image globale ou encore dans l’image sur le dessin. Il y a communication de désirs sans qu’on sache exactement à quoi ils s’appliquent. Il y a aussi la possibilité pour les dessinateurs en mouvement d’interpréter les appels sur différents plans (pour le dessin, pour leur mouvement, pour le jeu collectif...).

Ce faisant, on peut traquer les «pattern», les schémas récurrents : combien de personnes dessinent en mouvement pendant que d’autres regardent? Quelle est la durée des compositions? D'où viennent les "appels"?... Pour chercher à déplacer ces schémas: par exemple, que se passe-t-il avec une seule personne dans l'espace et tous les autres qui regardent, qu'est ce que ça change si aucun appel ne vient des regardeurs mais uniquement des personnes en mouvement?...