Effet de boucle

Issu d'un flux de rencontres avec la danseuse Carole Quettier, moments partagés de danse et de dessin


DISPOSITIF

  • 2 performeurs.euses/joueurs.euses choisissent un espace dédié au mouvement et un espace de dessin en périphérie.
  • La personne dans l'espace peut danser. Elle peut aussi ne pas bouger, ou sortir de l'espace.
  • L'autre personne à la périphérie peut dessiner (ou non). Elle peut aussi laisser la feuille et entrer dans l'espace, rejoindre l'autre.

Il y a des simultanéités, des silences, des écarts, des accords, tout un vocabulaire pour partager ce temps.

Nombre de participants: minimum 2, idéalement quelques regardeurs et la possibilité de changer de rôle.



Interrogations, hypothèses

On se laisse aller, comme on peut, au mouvement de l'autre, que ce soit sur la feuille ou dans le corps: de l'autre s'immice dans nos habitudes, dans nos automatismes. Ca les perd et les surprend. De ces hybridations naissent des traces incertaines, qui ne s'appartiennent plus si tôt qu'elles sont passées.

Dessinant, je me demande: qu'est ce que ça fait à l'autre qui danse? A-t-elle besoin de voir mon dessin pour que ça lui fasse quelque chose? Je ne crois pas. Est-elle cependant affectée par le regard de dessinateur?
Qu'est-ce que ça me fait, à moi qui dessine? A part noircir tant de papiers, la tentative d'exprimer dans le dessin un rapport somatique au monde? A la fois par l'aller-retour avec la danse qui rend plus agissant tous mes sens, à la fois par l'impossibilité d'attraper (avec les yeux et la main), l'image du mouvement que je perçois.